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Habill​é​s d'humeurs

by Bazar et Bémols

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1.
Le Métro 03:39
J’avais en main le ticket d’usage pour aller étudier et lire mon bel avenir Je compostai mon droit de voyage et me mêlai aux gens qui soupirent J’plongeai dans mon p’tit somme ambulant comme toujours, quand je sortis de terre dans mon ver de fer Mon sommeil disparut en s’brûlant sur le jour, et là, je vis l’affaire C’était un défilé de mots, défilé de mots de haute couture en p’tites coupures Habillé de beau, habillé de bohême cet air d’un p’tit gars un peu tzigane Il réchauffait ce qu’on avait sous l’capot Il mouillait la guitare et le tricot Puis envoyait la note et le chapeau Dans un bouquet d’heureux et de bougons plantés là, dans le vent du pinson poussant de jolis sons Ont disparu les quais et les wagons sous la voix raillée du garçon Une fois la rame armée d’yeux ouverts et d’oreilles debout même le dernier quidam avait du jazz à l’âme Dans sa cueillette d’argent, de tickets verts y’avait des bouts même du coeur des dames Refrain Il a laissé la scène voyageuse en sourire sous mes ovations de petit garçon J’avais quitté mon époque orageuse sans mot dire le temps d’une chanson L’avenir change comme les secondes à vingt ans, j’ai alors décidé d’entrer dans le métier Moi aussi j’allais jouer pour le monde qui prend le temps d’un air à emporter Pour faire mon Défilé de mots défilé de mots de haute couture en p’tites coupures Habillé de beau habillé de bohême, mon air de petit gars un peu tzigane Je réchauff’rai ce qu’on aura sous l’capot Mouillerai la guitare et le tricot Puis enverrai la note et le chapeau
2.
Les Mots 02:59
Ce ne sont que des mots peut-être mais ceux-là sont venus pour toi Et ils s’raient déjà cent fois plus beaux si seulement tu savais les voir comme je te vois J’ouvre les paupières et ensuite les volets Je contemple la ville qui ne te connaît pas Celle-là d’où naguère j’ai pu te voler Te convaincre que tu s’rais bien mieux dans mes bras On entend au loin les cloches de l’église Qui font leur chemin pour venir t’emporter Frotter tes oreilles, profiter de la brise Pour t’chanter des promesses qui n’sauront me tenter Refrain Le p’tit jour nous gagne et dévoile le tableau Pour lequel je me lèv’rais encore mille fois Là où tu poses nue et souvent de dos Tordant tout ton corps qui se mélange aux draps J’enfile un futal et je marche pieds nus Je t’embrasse un peu puis on se dit bonjour Mais l’odeur du café et le bruit de la rue Te feront entrer pour de bon dans mon jour Refrain Dans notre soupente je jette du grain Pour te faire pousser des envies d’effeuillage La bête à deux dos est la bête noire du chagrin Aide-moi un peu à oublier d’être sage Le cœur qui s’emballe en même temps que nos becs C’est un tango sauvage qui te fait chanter haut Ton cri prend le large et réveille aussi sec Celui qui au ciel ne nous fait plus de cadeau Ce ne sont que des mots des tas de petits mots qui sont venus pour qu’on les voie Juste pour être beaux ou peut-être comme ça, pour te montrer du doigt
3.
Quand j’laisserai les copains à quai Me dire salut dans un bouquet Quand j’aurai éteint la lumière Rangé mes yeux sous les paupières Si j’ai été un bon vivant Vous écouterez dans le vent L’écho de quelque éclat de rire Que je laisse pour les souvenirs Le métier d’vivre dont j’me sépare Mérite un p’tit pot de départ Mais que je n’vous vois pas chômer Faites toutes vos heures et vos années Venez tous beaux et en couleurs Soyez drôles ou soyez à l’heure Battez fièrement les tambourins Pour déconcerter le chagrin Pour mon premier concert dans l’au-delà Je veux que le proverbe ait un sens Même quand le Chach’ n’est pas là, Les sourires dansent Alors riez, riez, que rien n’se brise Riez, riez, même à l’église Tous ceux qui me devaient encore Quelques services ou pièces d’or Pour enfin blanchir votre linge Payez-moi en monnaie de singe Dansez comme des excités Défiant même la gravité En coulant mon p’tit vin de table Racontez-moi de belles fables Déchirez les mouchoirs de deuil En confettis sur le cercueil Qui sait s’ils ne vont pas fleurir En petites fêtes à cueillir Une fois passée la procession Ne chantez plus cette chanson Que tournent les pages et les aiguilles Creusant vos visages qui pétillent Refrain
4.
J’ai mis un pied dans l’ère d’avant Les gens marchaient le nez au vent Les photos étaient en papier Et les mots doux calligraphiés On n’était jamais à l’abri De rencontrer des yeux qui brillent Quand on demandait son chemin Avec les mots, avec les mains Dans l’écran blanc de mes nuits noires Naviguent les ondes, les nouvelles du monde Il y a les plans d’ma tour d’ivoire Dans une puce en métal, que j’me trimballe Plus besoin d’attendre juillet Pour faire l’tour du monde sans billet Mais est-ce que c’est bien des vacances Baisser les yeux quand d’autres dansent A trop vouloir être partout J’finis par être plus là du tout Chérie cet objet j’le caresse Pardon mais plus souvent qu’tes fesses Refrain Je peux maint’nant offrir des fleurs Pour ravir la dame de mon cœur Qui embaumeront le salon Sans avoir bougé les talons Si je n’pars pas à la cueillette De tes pensées ou tes pâqu’rettes Est-ce que leurs pétales au p’tit jour Auront le parfum de l’amour Refrain Des têtes drôles de bonhommes passent Rigolent et pleurent à notre place Est-ce que l’on peut se dire amis Quand on n’se cause pas de la vie Mais si on s’arrête sur un banc Qu’on dresse la tête et l’drapeau blanc En croisant les voix, les paroles Il y a des sourires qui se volent Refrain
5.
Cueillir une fleur sur, un grand boul’vard Et en offrir en bouquet cadeau pour fleurir les trottoirs Des odeurs de chewing-gum dans des pots d’échapp’menthe Cueillir une orange en haut d’un feu qui monte, qui monte, qui monte Dans les grandes villes y’a des Belles femmes et des troquets Mais le grand air... Abandonné Dans une peinture du vieux Monet Dans les grandes villes y’a des Belles femmes et des troquets Mais pour l’réveil au rossignol Tu peux rêver ou lire Pagnol On s’prend des prunes et bien des amendes Oui mais aucune n’a ce goût tendre Faut pas nous prendre pour des bonnes poires Tenter d’nous vendre de fausses histoires Refrain
6.
Mes humeurs s’évaporent dans cette poiscaille d’odeur du vieux port Le clapotis de l’eau petit à petit ne me semble plus faux Je me fais des promesses, je m’assois d’ssus, personne saura Que la réunion de mes faiblesses fera de moi le roi des rats Capitaine encore un peu d’vague-à-l’âme Ressers m’en donc tout un baril Capitaine s’il faut vraiment que je rame Tenons le cap vers mon exil Une fumée s’échappe des égouts je mâche des fleurs d’un air de dégoût Ma rancoeur brise un air doux, j’mange des couleurs qui n’ont plus d’goût La nuit est une belle peinture qui m’assagit quand j’ai la tête dure Assis sur la bordure, mes pieds dans l’vide effleurent des eaux impures Refrain Je tourne le dos à ces maisons si pleines de rien qu’elle m’causent plus J’détourne mes os de c’qui tourne rond, si bien que mon cœur éternue Même le ciel me fait la gueule, me siffle aux oreilles et m’engueule J’attends plus bien grand chose, juste qu’un rien m’y voie et s’y pose Refrain
7.
L'Autre sens 02:42
Comme, comme, comme on avance dans l’autre sens Que celui des aiguilles du monde Chaque pas est une autre chance De dessiner sur les temps, des rondes On avance dans l’autre sens Que celui des aiguilles du monde Sorti de la soute Trois jours en retard après neuf mois de route J’avais déjà commencé À pas filer droit sans savoir avancer Quand on quitte le port Mieux vaut perdre du temps que perdre le nord Calés sur le soleil Pour nous il fait beau ou il fait sommeil Refrain Je n’sais pas quand il s’fait tard Même mon réveil est un pépère fêtard Si jamais le temps s’étire Faut qu’on en profite vite avant qu’on se tire Rien que pour une blonde Entamer sans prévoir un détour du monde La chaîne du temps cassée Tout peut se passer car on peut se dépasser Refrain
8.
Je te disais n’importe quoi J’attirais l’attention sur moi Tu m’avais dit qu’t’aimais les fleurs J’t’ai emmenée au Jardin des plantes J’te contais fleurette en amateur Je parlais qu’il pleuve ou qu’il vente A peine au jardin qu’aussitôt Je t’inventais des végétaux Allant de surprise en surprise, T’offrant des bouquets de sottises J’disais de ci, j’disais de ça J’semais de ma science qui n’existait pas Mais toi, toi t’étais là et rigolais tout bas À côté d’moi qu’étais si fier de mes fleurs imaginaires Toi tu cachais bien ton mystère, en fait tu étais jardinière, et dire que j’me payais ta tête Tu t’es moquée d’ma connaissance ras les pâquerettes puis t’as pris la poudre d’escampette La seconde fois le deuxième mois Je m’étais pris pour un autre moi Tu aimais lire pour te distraire Alors au café littéraire J’lisais en toi à livre ouvert De ton p’tit coeur les grandes affaires J’ai pensé pour t’amadouer Jouer les intellos doués Même si je cherchais l’ouverture Je n’montrais que ma couverture Tes sourires prenaient d’la hauteur Quand j’inventais livres et auteurs Car toi, toi t’étais là et rigolais tout bas, À côté d’moi qu’étais si fier d’être l’expert des mots en l’air C’est drôle maint’nant qu’on le sait, mais tu étais prof de français, et dire que j’me payais ta tête Tu t’es moquée de ma culture d’analphabète puis t’as pris la poudre d’escampette La dernière fois du dernier mois Je m’étais pris pour un nouveau moi Avec l’amoureuse des étoiles J’ai choisi le planétarium Pas de problème je vous dévoile La voie lactée dans une voix d’homme Suffisait pour t’impressionner Que de feindre le passionné J’inventais des destinations Des cœurs dans des constellations On devinait à tes mimiques Qu’j’avais pas mis d’s à cosmique Car toi, toi t’étais là, et rigolais tout bas, À côté de moi qu’étais si fier de mon nouveau système sommaire Tu avais caché dans la nuit tes diplômes en astronomie et dire que j’me payais ta tête Comme chez moi rien n’semblait briller par l’intellect tu as pris la poudre d’escampette Et la morale de mon histoire Elle n’est pas dure à percevoir La prochaine fois je viserai mieux C’est peut-être un peu prétentieux Mais au lieu d’me prendre pour un autre gars Je me prendrai seulement pour moi Au lieu d’me prendre pour un autre gars Je me prendrai seulement pour moi
9.
Ça continue 03:30
J’aimerais parler de flammes Qui ne seraient pas écrasées Comme une clope sur l’macadam Sous ton talon bien aiguisé J’aimerais porter des larmes Que tu n’aurais pas fait couler En me plongeant dans de beaux drames Que nul n’a su rafistoler Ça continue encore un peu Je suis têtu j’ouvre les yeux C’est pas toujours beau mais moi j’prends tout Les jolis mots et puis les clous Maint’nant je veux mettre les bouts Et t’oublier dans tous les trains Je veux me remettre debout Retrouver comment voir au loin Je reviendrai m’donner à ceux Qui m’ont tenu dans mes faux pas Ceux à qui j’ai fait bien des bleus Sans les cogner mais sans être là Refrain Demain j’aurai ma vie à l’heure De ceux qui ont l’cœur en goguette Des gens qui rient des gens qui pleurent Qui font tourner l’monde en cachette De tous ceux qui rêvent en secret J’vais trouver ceux qui l’font l’plus fort Boire avec eux et d’un seul trait Les pots qui restent avant la mort Refrain
10.
Grand projet 04:53
Monsieur le Gouverneur Faites-moi cet honneur Aujourd’hui comme hier De lire les faveurs Que cherche un promoteur Aux idées singulières Grâce à vous Gouverneur J’ai bâti mon bonheur Des toits pour vos Terriens Me voilà empereur Sans appui de bonne heure On ne trône sur rien Charogne, crapule, après tant d’années toujours les mêmes passes J’en suis encore à me saloper la face Moi qui règne sur un empire me voilà tout sirop Je le brosse à reluire écoutez-moi lui biberonner l’ego Pourtant je pèse et je pèse Je cimente je bétonne j’érige Mais dans son siège c’est lui qui exige Le pouvoir est un jardin que continuellement j’arrose On se salit les mains j’y ai rarement senti la rose En ces heures jamais perdues je me fais jardinier Car qui sème dans le temps récolte sa pépète Gouverneur malin sac-à-pots-de-vin J’ai besoin de marchés pour bouffer du bif Et je me baffre grâce à sa griffe On bise on sourit ça cocktail je crache Son encre me coûte pour qu’elle coule Week-end cadeaux flûtes stup’ et stupre Traitons-nous d’amis sablons l’hypocrisie Les lauriers possèdent des épines qui saignent et cuisinent le crâne On ne devient pas César par hasard c’est ça ou une vie diaphane Gloire à vous Gouverneur D’un pays prometteur Cette Lune promise Vous serez fondateur L’ami et protecteur Voudrait toucher sa mise Vous et moi Gouverneur Sommes de beaux rêveurs J’imagine un hôtel Que nous créerons en chœur Du luxe à ces hauteurs On n’a rien vu de tel Oui c’est du jamais vu Je viens de lui péter les yeux ni vu ni connu Un hôtel sur notre satellite Ma fortune sera sans limites Luxe calme et voie lactée Randonnées en faible gravité Sélénite suite Vue sur la mer de la Sérénité Ça va mousser en pas longtemps J’ai pelletée d’arguments Un séjour sur la Lune ? C’est la tête dans les étoiles L’infini en paysage astral Faut être poète ou publicitaire Pour toucher ceux qui rêvent de quitter la Terre Moi j’ai reniflé l’affaire Mon Gouverneur peut pas refuser il a trop fauté Il le sait j’ai tous les dossiers Une fuite et puis c’est marre La presse raffole des vicelards Tout lecteur est un voyeur Ça ça vend du papelard Chantage chantage toujours le même jeu Personne n’y perd chacun pense à son je On parle bien du monument d’un âge Un hôtel lunaire historique et millénaire Pouvoir contre pouvoir c’est mon métier J’vais faire plier c’politicard j’suis l’roi du BTP Sans crainte Gouverneur Vous êtes le meneur Aux colons de l’espace De superbes demeures Pour la gloire la splendeur Votre nom au palace
11.
Illusions 02:58
Vingt ans, les combats les j’accuse Trente ans, des coups bas aux excuses Que peut-on faire dans ce foutoir ? Tout le monde bosse pour l’abattoir Elle ou lui quelle différence Quand ce monde nie l’existence Survivre ou vivre raisonnable Tous innocents irresponsables Refrain La vie passe nos illusions crèvent Les cheveux tombent avec les rêves Pour un boulot dans la machine Chaque boulon courbe l’échine Les Anciens avaient prévenu Vous s’rez châtrés, enfin vaincus La petite musique ambiante Raisonne ces jeunes dilettantes Consomme ou bois pour oublier Ces belles règles d’écolier Vingt ans respirent l’avenir Trente ans un rire pour deux soupirs Refrain
12.
Une Plume 03:53
Si j’étais une plume je m’poserais sur ton nez Sous tes œillades brunes je serais déplumé Je rejoindrais la lune si tu voulais éternuer Dans ce vent de fortune j’regagnerais mes nuées Refrain Quand je retomberai sur terre j’aurai beaucoup à dire J’aurai à dire beaucoup A peine finie ma vie en l’air je tâcherai de l’écrire Je serais une plume après tout J’irais toucher deux mots à ce fameux moustachu Qui lanterne là-haut, laissant l’air en chahut Je lui dirais de beau qu’l’amour n’est pas foutu Mais qu’il y’a moins d’oiseaux, pour amener les nouveaux v’nus Refrain Si j’étais une plume, la chute de ton dos J’la dévalerais comme une larme’ dans une chute d’eau A l’appel de ces dunes tapissées sous ta peau Grimperait le volume de mes plus fripons propos Refrain

credits

released October 13, 2017

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Bazar et Bémols Paris, France

Quartet de chanson française multifruits produite à huit mains et chantée à trois voix. C’est fin, c’est frais et ça revitalise.

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