1. |
Silence
03:19
|
|||
Le aux cœurs « seul le futile fait loi »
Nos cerveaux éventés
Disponibles et tentés
Sont ainsi tus pour leur santé
Je prends le pli m’assoupis en nourrisson
À téter leur phrasé au biberon
Elles nous bercent nous bernent
Dodo restons en rang
Les grosses têtes dans nos écrans
REFRAIN
Silence
Je vous en prie
Vendez-moi du silence
J’y mettrai le prix
Nous désirons du calme
Déserter la réclame
En haut les cravates novlanguent de bois
Ici-bas ça pub ça sniffe l’achat
Bafbaffré de bruits crasses
Succulents sons baveux
J’avale je crache j’entasse
Ils prennent nos vies avec des slogans
Du vote aux vulves à crever les tympans
Dictée d’intimité
Imposée aux oreilles
Les vagins valent de l’oseille
REFRAIN
Nous télévitons sur des ondes vides
Bombardées par les barbavards avides
Luttent à coups de courbettes
Guerroient pour la gloriole
L’ego gonflé comme leurs mallettes
Le peuple veule veut s’entendre penser
Suit les voix des évasions insensées
Se crame de cancérettes
Bibine cachetons cana
De bobonheur sans étiquette
REFRAIN
|
||||
2. |
Belle étoile
03:28
|
|||
Quand la nuit tiède jette l’ancre
Comme un chapeau sur nos cheveux
Et nous avale dans son ventre
Noir comme l’encre au clair du feu
Le vin du repas fait la cour
À notre sang puis nos pensées
Alors on divague sans contour
Sur nos humeurs prêtes à danser
REFRAIN
À la belle étoile fuient les temps qui courent
À la belle étoile l’horloge fait des détours
Ah, la belle étoile, ses bijoux ses atours
Font qu’aucune toile ne l’égale en plein jour
Dans notre lopin de nature
Une fenêtre imaginaire
Propose aux rêveurs à l’air pur
Chambre avec vue sur l’univers
Là, même nos silences riment
Devant le beau qui nous réunit
On lance un regard aux énigmes
Le nez en l’air dans l’infini
REFRAIN
Quand les flammes se mettent à trembler
Les derniers mots s’évanouissent
Les astres éclairent nos lits de blé
Accès aux rêves par les coulisses
Allongés dans la galaxie
On trace des chemins de lumière
Nos yeux en pleine acrobatie
Se ferment alors, adieu la Terre
REFRAIN
|
||||
3. |
Dans ma bulle
03:33
|
|||
Qui brille de mes mille reflets
La vie est simple sans calculs
La bulle vole où ça lui plait
Où ça lui plaît
REFRAIN
Dans ma bulle
Je plane seul
Je déambule
Dans le monde seul
Jusqu’au bout jusqu’au linceul
J’ai la tête dans les nuages
Qui scintillent sous mes beaux cieux
La vie est simple sans naufrage
Quand on flotte au-dessus des yeux
Au-dessus des yeux
REFRAIN
Je suis de ces moi je moi je
Qui s’aiment se mirent s’adulent
Je suis de la moi moi je
La moi génération de bulles
REFRAIN
Je sillonne ma féerie
Comme un enfant sous enchantement
La vie est dure sans rêveries
Je veux fabuler encore longtemps
Encore longtemps
REFRAIN
|
||||
4. |
Monsieur Mo
03:13
|
|||
Il y avait dans la tête en l’air de Monsieur Mo
Des chansons, des batailles, des cours d’eau
Il y a dans le cœur en terre de Monsieur Mo
Deux enfants qui gardent leur mère en photo
Il étalait ses tapis sur le bitume
Au marché des slogans de fortune
Tous les matins il chantait plein coffre
Ses refrains du jours et ses offres
Il traînait dans sa voix mûre
Des ruines du passé des fêlures
Un grain indéfinissable
Entre la caresse et le sable
REFRAIN
Il a troqué son stand de bricoles
Contre un tableau et une chaise d’école
Il a ouvert à sa mémoire
Les portes de l’Histoire
Il faisait durer les leçons
Qui parlaient de révolution
Même s’il fallait lever la main
Pour apprendre à lever le poing
REFRAIN
Sans être peintre ni jardinier
Il savait faire pousser par milliers
Des couleurs vives dans son terrain moelleux
Ballons de rouge et Gauloises bleues
Il arrosait à toute heure
Mauvaises herbes et fines fleurs
Avec les voyous, les gens biens
Il trinquait de la même main
Depuis que sa belle, devenue ange,
Lui a laissé deux diablotins en lange
Il s’est promis d’être père et repère
Pour deux petits points de lumière
Il les a privés de chagrin
Pour qu’il fasse beau dans leurs dessins
Une fois grands ils ont eu mal
Quand il a rejoint les étoiles
Il y avait dans la tête en l’air de Monsieur Mo
Des chansons, des batailles, des cours d’eau
Il y a dans le cœur en terre de Monsieur Mo
Deux enfants qui gardent leur père en photo
|
||||
5. |
Le Brouillard
02:50
|
|||
Par un matin de grand brouillard sur un chemin
Je cahotais de tout mon corps un peu douillet
Car de bonne heure il m’est dur d’être réveillé
Mais pour ce qui m’attendait ce n’était pas vain
Avec la plus belle espèce du genre humain
J’avais rendez-vous à l’heure où l’herbe est mouillée
Si tôt que j’avais encore les yeux brouillés
Et c’est un détail important pour ce qui vint
De ma balade j’atteignis le dernier point
Je ne distinguais pas le bout de son nez mais je voyais
Ses courbes nébuleuses qui me renvoyaient
Dans les nuages ou dans le paradis du coin
Sans un mot dire on est parti main dans la main
Dans un silence qui rappelait la première fois
Que l’on s’embrasse et que l’amour nous laisse coi
Pourtant mes caresses elle les connaissaient très bien
Notre comédie a su réveiller nos envies
D’un tour de bras elle s’est retrouvée contre moi
Tout occupée à mettre mes sens en émoi
Dans un baiser qui vous rappelle qu’on est en vie
Ma surprise fut à la hauteur du phénomène
Car son goût et toutes ses formes avaient changé
Mes mains l’accompagnaient dans son beau déhanché
Qui trahissait que cette femme n’était pas la mienne
Ouvrant les yeux la vérité nous faisait face
Elle n’était pas elle et je n’étais pas lui
L’erreur est humaine furent les seuls mots que je dis
De la solitude on buvait la même tasse
Je lui présentai mes excuses d’un air idiot
Que je ne voyais pas clair mais que sa beauté
Était sans équivoque et que j’allais emporter,
Né d’une erreur, son souvenir pourtant si beau
Elle me dit monsieur ne partez pas encore
Nos tendres nous ont posé lapin après tout
Quitte à fauter faisons-le bien et jusqu’au bout
Ne dit-on pas que les absents ont toujours tort
Elle avait raison les absents ont toujours tort
|
||||
6. |
Larmes rouges
03:34
|
|||
REFRAIN
Elle veut plus que des papillons
Dans son ventre, qui bougent
Mais au fil des mois, des saisons
Elle ne pleure que des larmes rouges
Depuis qu'elle a quitté l'enfance
Elle rêve d'en faire cadeau,
De redonner sa chance
À plus petit qu'elle et chanter
Des mots doux au dodo
Dans une langue inventée
Mais elle et son tendre voient le temps s'étendre
À perte de vue le ciel est en cendres
Aucune cigogne n'a prévu de descendre
Le champ des pensées ne recouvre qu'un thème
Comprendre pourquoi la vie a la flemme
Même quand on s'aime il y a des problèmes
REFRAIN
Alors que la terre en un bond
A fait son tour solaire
Ils ont tourné en rond
Avant d'aller voir le docteur
Des bébés imaginaires
Pour rencontrer le leur
D'après l'écriture de tous les critères
Madame avait tout pour un petit locataire
C'est monsieur qui souffrait du don d'être père
De gouttes chagrines il était la fontaine
Qui coulaient du regard éteint de sa reine
Alors il a soufflé l'espoir sur sa peine
Refrain
Avec la chance et la science
Patience patience
On peut tomber les obstacles
Miracle miracle
REFRAIN*
Elle a plus que des papillons
Dans son ventre, qui bougent
Et au fil des mois des saisons
Elle ne pleure plus de larmes rouges
|
||||
7. |
||||
8. |
Gosses du swing
03:42
|
|||
Mon premier fait des nœuds de ficelle
Relie les portes de ceux et de celles
Qui dressent des châteaux dans les airs
Il dessine leurs plans, les pieds sur Terre
Il est le béton armé de six cordes
Le point d’ancrage quand les solos débordent
Sous une pluie de notes il fait des rigoles
Égoutte le bois quand les guitares gondolent
REFRAIN
Les trois gosses du swing
Ont chanté leur première note
La même année, le même jour
Leur partoche se dessine
Au tracé d’un coup de pouce,
D’un coup de cœur qui fait tambour
Mon deuxième se joue des choses graves
Les contrebastonne au jazz de cave
S’il apparaît tête en l’air
C’est qu’il vise le ciel et l’étoile polaire
Il y a du diable dans ses détails
Dès qu’il taille les mots comme l’émail
Ses musaïques en nacre du tympan
Reflètent les couleurs de notre temps
REFRAIN
Mon troisième est de plantes et de lait
Calme comme un chêne sous des feux follets
Il fait pousser des grattes au bout des doigts
Des enfants à l’école de la croche de bois
D’un coup de pompe ses mains voyagent
Dansent des claquettes pour des manouches en cage
Un petit tour et chopent la clé
Qui ouvre au grand air à qui veut s’envoler
REFRAIN
|
||||
9. |
Changer de ville
04:17
|
|||
Ils se connaissaient tous un peu d’Ève ou d’Adam
Ils avaient en commun de croquer à pleines dents
Et la vie et les gens qui regardent à l’envers
Les choses plus sérieuses pour les rendre légères
Certains mangeaient des bonbons de toutes les couleurs
Puis dansaient comme des gosses qui ne lisent pas l’heure
Quand d’autres cheminaient en soufflant des nuages
De fumée qui rigole et déride les sages
Pouvoir changer de vie quand on change de ville
Tout laisser s’en aller pour se laisser aller
Là-bas les contrôleurs distribuent des amendes
Mais les proposent avec une bière allemande
Les vendeurs à la sauvette de roses ou de bagues
Pour quelques sous de plus vous dégainent une blague
Sur la carte on dirait qu’on a renversé l’vert
De son pot de peinture que l’architecte a ouvert
Par endroit la cité de béton s’évapore
Et les jardins dévorent le vieil aéroport
REFRAIN
En plein Berlin de l’Est ils ont trouvé l’Afrique
Dans une boîte de concert qui redonne la frite
Ils ont nourri l’espoir qu’on peut tout reconstruire
Qu’une ville usée a besoin de nouveaux souvenirs
REFRAIN
|
||||
10. |
Poisson voyant
03:34
|
|||
Elle est poisson voyant dans notre aquarium
À travers son bocal nourri d’amour et de brèches
Elle entend dans l’eau le la des âmes leur diapason la note unique
Qui vibre juste qui vibre faux sur ses écailles sensibles
Deux majestueux globules sur sa forte tête
Embrassent les eaux les autres transpercent chaque arête
À les gratter les écailler ils finissent à l’envers
La chair à l’air le nu sincère les poissons ça les agace
REFRAIN
Dans l’invisible ses yeux plongent ses yeux songent
Dans l’indicible ses yeux sentent ses yeux sondent
Dans les océans des pensées profondes
Côté faune aux faux-semblants ça chie des bulles
À bas l’appât-parade soufflée par son courant
Les sirènes se transforment en buses les dauphins en cochons
Les requins blancs cachent des clowns, les murènes leur grâce
J’ai croisé ce regard dans notre aquarium
Enchanté transporté je nage à ses côtés car
Elle entend dans l’au-delà de mon âme mon diapason ma note unique
Qui vibre juste qui vibre tant sur ses écailles sensibles
REFRAIN
Poisson voyant aux yeux brillants (bis x4)
|
||||
11. |
J'fais rien
04:05
|
|||
REFRAIN
J’fais rien de ma peau qui toaste au soleil d’après-midi,
Je bulle comme une bière bouteille
au baradis
Je pars en randonnée céleste
Je suis le maître du dénivelé sans m’être levé
D’un petit doigt, petit pied, petit doigt de pied
J’ai dans la grande poche de mon sac à sieste
Des provisions qui donnent des visions
Dimensionnelles à sens unique ascensionnelles
REFRAIN
Dans l’horizon plonge ma naïade
Nymphe d’océan au joli séant
Qui a quitté le bar et ses bottes
pour une barbotte
Devant son aquatique promenade
Du bout de mes lunettes qui ne voient plus net
Je rêve de grands délits sur sa peau lisse, de grands délices
REFRAIN
Dès le petit déj naissent des jeux de mots du lit
Je trempe dans la marrade mon encre à camarade
À qui j’envoie des lettres et des pas mûres,
des alitées ratures
REFRAIN
|
||||
12. |
Bouteille de fumées
05:04
|
|||
Bouteille de fumées nos ivresses lucides
Harmonies composées de vapeurs douce-acides
Voyaient le cœur battant des sables animés
S’élever au jusant dans l’estran sublimé
Par nos yeux flamboyants la plage humide et nue
Ses formes ondoyant et valsant sa tenue
S’étirait loin de bout en bout comme le temps
Étendu avec nous qui savourions l’instant
Derrière ces grands airs quelques champs enjôleurs
Pavoisaient complet vert l’envoutante couleur
Sous un ciel de tournis fait de lignes de cordes
Tout imbibées de vie nos bouches en chantaient l’ode
Visions de nouveau-né troublantes nauséeuses
Renaissance insensée contre une chair vaseuse
Abreuve ma raison bouteille de fumées
De tes exhalaisons cher poison bien-aimé
|
Bazar et Bémols Paris, France
Quartet de chanson française multifruits produite à huit mains et chantée à trois voix. C’est fin, c’est frais et ça revitalise.
Streaming and Download help
If you like Bazar et Bémols, you may also like:
Bandcamp Daily your guide to the world of Bandcamp