We’ve updated our Terms of Use to reflect our new entity name and address. You can review the changes here.
We’ve updated our Terms of Use. You can review the changes here.

La Bulle époque

by Bazar et Bémols

/
  • Streaming + Download

    Includes unlimited streaming via the free Bandcamp app, plus high-quality download in MP3, FLAC and more.
    Purchasable with gift card

      €10 EUR  or more

     

1.
Silence 03:19
Le aux cœurs « seul le futile fait loi » Nos cerveaux éventés Disponibles et tentés Sont ainsi tus pour leur santé Je prends le pli m’assoupis en nourrisson À téter leur phrasé au biberon Elles nous bercent nous bernent Dodo restons en rang Les grosses têtes dans nos écrans REFRAIN Silence Je vous en prie Vendez-moi du silence J’y mettrai le prix Nous désirons du calme Déserter la réclame En haut les cravates novlanguent de bois Ici-bas ça pub ça sniffe l’achat Bafbaffré de bruits crasses Succulents sons baveux J’avale je crache j’entasse Ils prennent nos vies avec des slogans Du vote aux vulves à crever les tympans Dictée d’intimité Imposée aux oreilles Les vagins valent de l’oseille REFRAIN Nous télévitons sur des ondes vides Bombardées par les barbavards avides Luttent à coups de courbettes Guerroient pour la gloriole L’ego gonflé comme leurs mallettes Le peuple veule veut s’entendre penser Suit les voix des évasions insensées Se crame de cancérettes Bibine cachetons cana De bobonheur sans étiquette REFRAIN
2.
Quand la nuit tiède jette l’ancre Comme un chapeau sur nos cheveux Et nous avale dans son ventre Noir comme l’encre au clair du feu Le vin du repas fait la cour À notre sang puis nos pensées Alors on divague sans contour Sur nos humeurs prêtes à danser REFRAIN À la belle étoile fuient les temps qui courent À la belle étoile l’horloge fait des détours Ah, la belle étoile, ses bijoux ses atours Font qu’aucune toile ne l’égale en plein jour Dans notre lopin de nature Une fenêtre imaginaire Propose aux rêveurs à l’air pur Chambre avec vue sur l’univers Là, même nos silences riment Devant le beau qui nous réunit On lance un regard aux énigmes Le nez en l’air dans l’infini REFRAIN Quand les flammes se mettent à trembler Les derniers mots s’évanouissent Les astres éclairent nos lits de blé Accès aux rêves par les coulisses Allongés dans la galaxie On trace des chemins de lumière Nos yeux en pleine acrobatie Se ferment alors, adieu la Terre REFRAIN
3.
Qui brille de mes mille reflets La vie est simple sans calculs La bulle vole où ça lui plait Où ça lui plaît REFRAIN Dans ma bulle Je plane seul Je déambule Dans le monde seul Jusqu’au bout jusqu’au linceul J’ai la tête dans les nuages Qui scintillent sous mes beaux cieux La vie est simple sans naufrage Quand on flotte au-dessus des yeux Au-dessus des yeux REFRAIN Je suis de ces moi je moi je Qui s’aiment se mirent s’adulent Je suis de la moi moi je La moi génération de bulles REFRAIN Je sillonne ma féerie Comme un enfant sous enchantement La vie est dure sans rêveries Je veux fabuler encore longtemps Encore longtemps REFRAIN
4.
Monsieur Mo 03:13
Il y avait dans la tête en l’air de Monsieur Mo Des chansons, des batailles, des cours d’eau Il y a dans le cœur en terre de Monsieur Mo Deux enfants qui gardent leur mère en photo Il étalait ses tapis sur le bitume Au marché des slogans de fortune Tous les matins il chantait plein coffre Ses refrains du jours et ses offres Il traînait dans sa voix mûre Des ruines du passé des fêlures Un grain indéfinissable Entre la caresse et le sable REFRAIN Il a troqué son stand de bricoles Contre un tableau et une chaise d’école Il a ouvert à sa mémoire Les portes de l’Histoire Il faisait durer les leçons Qui parlaient de révolution Même s’il fallait lever la main Pour apprendre à lever le poing REFRAIN Sans être peintre ni jardinier Il savait faire pousser par milliers Des couleurs vives dans son terrain moelleux Ballons de rouge et Gauloises bleues Il arrosait à toute heure Mauvaises herbes et fines fleurs Avec les voyous, les gens biens Il trinquait de la même main Depuis que sa belle, devenue ange, Lui a laissé deux diablotins en lange Il s’est promis d’être père et repère Pour deux petits points de lumière Il les a privés de chagrin Pour qu’il fasse beau dans leurs dessins Une fois grands ils ont eu mal Quand il a rejoint les étoiles Il y avait dans la tête en l’air de Monsieur Mo Des chansons, des batailles, des cours d’eau Il y a dans le cœur en terre de Monsieur Mo Deux enfants qui gardent leur père en photo
5.
Par un matin de grand brouillard sur un chemin Je cahotais de tout mon corps un peu douillet Car de bonne heure il m’est dur d’être réveillé Mais pour ce qui m’attendait ce n’était pas vain Avec la plus belle espèce du genre humain J’avais rendez-vous à l’heure où l’herbe est mouillée Si tôt que j’avais encore les yeux brouillés Et c’est un détail important pour ce qui vint De ma balade j’atteignis le dernier point Je ne distinguais pas le bout de son nez mais je voyais Ses courbes nébuleuses qui me renvoyaient Dans les nuages ou dans le paradis du coin Sans un mot dire on est parti main dans la main Dans un silence qui rappelait la première fois Que l’on s’embrasse et que l’amour nous laisse coi Pourtant mes caresses elle les connaissaient très bien Notre comédie a su réveiller nos envies D’un tour de bras elle s’est retrouvée contre moi Tout occupée à mettre mes sens en émoi Dans un baiser qui vous rappelle qu’on est en vie Ma surprise fut à la hauteur du phénomène Car son goût et toutes ses formes avaient changé Mes mains l’accompagnaient dans son beau déhanché Qui trahissait que cette femme n’était pas la mienne Ouvrant les yeux la vérité nous faisait face Elle n’était pas elle et je n’étais pas lui L’erreur est humaine furent les seuls mots que je dis De la solitude on buvait la même tasse Je lui présentai mes excuses d’un air idiot Que je ne voyais pas clair mais que sa beauté Était sans équivoque et que j’allais emporter, Né d’une erreur, son souvenir pourtant si beau Elle me dit monsieur ne partez pas encore Nos tendres nous ont posé lapin après tout Quitte à fauter faisons-le bien et jusqu’au bout Ne dit-on pas que les absents ont toujours tort Elle avait raison les absents ont toujours tort
6.
REFRAIN Elle veut plus que des papillons Dans son ventre, qui bougent Mais au fil des mois, des saisons Elle ne pleure que des larmes rouges Depuis qu'elle a quitté l'enfance Elle rêve d'en faire cadeau, De redonner sa chance À plus petit qu'elle et chanter Des mots doux au dodo Dans une langue inventée Mais elle et son tendre voient le temps s'étendre À perte de vue le ciel est en cendres Aucune cigogne n'a prévu de descendre Le champ des pensées ne recouvre qu'un thème Comprendre pourquoi la vie a la flemme Même quand on s'aime il y a des problèmes REFRAIN Alors que la terre en un bond A fait son tour solaire Ils ont tourné en rond Avant d'aller voir le docteur Des bébés imaginaires Pour rencontrer le leur D'après l'écriture de tous les critères Madame avait tout pour un petit locataire C'est monsieur qui souffrait du don d'être père De gouttes chagrines il était la fontaine Qui coulaient du regard éteint de sa reine Alors il a soufflé l'espoir sur sa peine Refrain Avec la chance et la science Patience patience On peut tomber les obstacles Miracle miracle REFRAIN* Elle a plus que des papillons Dans son ventre, qui bougent Et au fil des mois des saisons Elle ne pleure plus de larmes rouges
7.
8.
Mon premier fait des nœuds de ficelle Relie les portes de ceux et de celles Qui dressent des châteaux dans les airs Il dessine leurs plans, les pieds sur Terre Il est le béton armé de six cordes Le point d’ancrage quand les solos débordent Sous une pluie de notes il fait des rigoles Égoutte le bois quand les guitares gondolent REFRAIN Les trois gosses du swing Ont chanté leur première note La même année, le même jour Leur partoche se dessine Au tracé d’un coup de pouce, D’un coup de cœur qui fait tambour Mon deuxième se joue des choses graves Les contrebastonne au jazz de cave S’il apparaît tête en l’air C’est qu’il vise le ciel et l’étoile polaire Il y a du diable dans ses détails Dès qu’il taille les mots comme l’émail Ses musaïques en nacre du tympan Reflètent les couleurs de notre temps REFRAIN Mon troisième est de plantes et de lait Calme comme un chêne sous des feux follets Il fait pousser des grattes au bout des doigts Des enfants à l’école de la croche de bois D’un coup de pompe ses mains voyagent Dansent des claquettes pour des manouches en cage Un petit tour et chopent la clé Qui ouvre au grand air à qui veut s’envoler REFRAIN
9.
Ils se connaissaient tous un peu d’Ève ou d’Adam Ils avaient en commun de croquer à pleines dents Et la vie et les gens qui regardent à l’envers Les choses plus sérieuses pour les rendre légères Certains mangeaient des bonbons de toutes les couleurs Puis dansaient comme des gosses qui ne lisent pas l’heure Quand d’autres cheminaient en soufflant des nuages De fumée qui rigole et déride les sages Pouvoir changer de vie quand on change de ville Tout laisser s’en aller pour se laisser aller Là-bas les contrôleurs distribuent des amendes Mais les proposent avec une bière allemande Les vendeurs à la sauvette de roses ou de bagues Pour quelques sous de plus vous dégainent une blague Sur la carte on dirait qu’on a renversé l’vert De son pot de peinture que l’architecte a ouvert Par endroit la cité de béton s’évapore Et les jardins dévorent le vieil aéroport REFRAIN En plein Berlin de l’Est ils ont trouvé l’Afrique Dans une boîte de concert qui redonne la frite Ils ont nourri l’espoir qu’on peut tout reconstruire Qu’une ville usée a besoin de nouveaux souvenirs REFRAIN
10.
Elle est poisson voyant dans notre aquarium À travers son bocal nourri d’amour et de brèches Elle entend dans l’eau le la des âmes leur diapason la note unique Qui vibre juste qui vibre faux sur ses écailles sensibles Deux majestueux globules sur sa forte tête Embrassent les eaux les autres transpercent chaque arête À les gratter les écailler ils finissent à l’envers La chair à l’air le nu sincère les poissons ça les agace REFRAIN Dans l’invisible ses yeux plongent ses yeux songent Dans l’indicible ses yeux sentent ses yeux sondent Dans les océans des pensées profondes Côté faune aux faux-semblants ça chie des bulles À bas l’appât-parade soufflée par son courant Les sirènes se transforment en buses les dauphins en cochons Les requins blancs cachent des clowns, les murènes leur grâce J’ai croisé ce regard dans notre aquarium Enchanté transporté je nage à ses côtés car Elle entend dans l’au-delà de mon âme mon diapason ma note unique Qui vibre juste qui vibre tant sur ses écailles sensibles REFRAIN Poisson voyant aux yeux brillants (bis x4)
11.
J'fais rien 04:05
REFRAIN J’fais rien de ma peau qui toaste au soleil d’après-midi, Je bulle comme une bière bouteille au baradis Je pars en randonnée céleste Je suis le maître du dénivelé sans m’être levé D’un petit doigt, petit pied, petit doigt de pied J’ai dans la grande poche de mon sac à sieste Des provisions qui donnent des visions Dimensionnelles à sens unique ascensionnelles REFRAIN Dans l’horizon plonge ma naïade Nymphe d’océan au joli séant Qui a quitté le bar et ses bottes pour une barbotte Devant son aquatique promenade Du bout de mes lunettes qui ne voient plus net Je rêve de grands délits sur sa peau lisse, de grands délices REFRAIN Dès le petit déj naissent des jeux de mots du lit Je trempe dans la marrade mon encre à camarade À qui j’envoie des lettres et des pas mûres, des alitées ratures REFRAIN
12.
Bouteille de fumées nos ivresses lucides Harmonies composées de vapeurs douce-acides Voyaient le cœur battant des sables animés S’élever au jusant dans l’estran sublimé Par nos yeux flamboyants la plage humide et nue Ses formes ondoyant et valsant sa tenue S’étirait loin de bout en bout comme le temps Étendu avec nous qui savourions l’instant Derrière ces grands airs quelques champs enjôleurs Pavoisaient complet vert l’envoutante couleur Sous un ciel de tournis fait de lignes de cordes Tout imbibées de vie nos bouches en chantaient l’ode Visions de nouveau-né troublantes nauséeuses Renaissance insensée contre une chair vaseuse Abreuve ma raison bouteille de fumées De tes exhalaisons cher poison bien-aimé

about

Le trio élargit son horizon et propose un disque plus grand public que les précédents sans toutefois oublier l’esprit swing de ses débuts.
L’ascension démarre avec le jazz manouche de Silence, une supplique pour la tranquillité de l’esprit parasitée par la publicité. Le trajet musical se poursuit au Cap-Vert À la belle étoile, pour passer une soirée d’été avec le trio. Avec le titre Dans ma bulle, qui évoque notre société à bulles individuelles, des guitares légères et chaloupées dansent avec une section cuivre qui martèle des rythmes balkaniques.

Le voyage se passe parfois dans le temps, avec un clin d’oeil à Georges Brassens (Le Brouillard), parfois hors du temps, avec l’évasion spirituelle de Bouteille de fumées. Il rebondit moelleusement sur le reggae souriant de Changer de ville puis s’accélère grâce au swing cher au groupe (Monsieur Mo, Gosses du swing). Afin d’éviter les turbulences, une instrumentale calme de musique classique est prévue à mi-parcours (La Promenade des satellites) et une ballade cool jazz vous propose de vous détendre juste avant l’arrivée (J’fais rien).

La Bulle époque, c’est de l’énergie musicale au service de textes fins. Le périple commence à l’écoute de l’album et se finit sur scène, le terrain de jeu favori de Bazar et Bémols.

credits

released June 12, 2020

license

all rights reserved

tags

about

Bazar et Bémols Paris, France

Quartet de chanson française multifruits produite à huit mains et chantée à trois voix. C’est fin, c’est frais et ça revitalise.

shows

contact / help

Contact Bazar et Bémols

Streaming and
Download help

Report this album or account

If you like Bazar et Bémols, you may also like: