1. |
Sacha
02:51
|
|||
J'ai ajouté à mon adresse
Un petit nom, une caresse
Un lange sans aile
Pas un cadeau du ciel mais de ma demoiselle
Pas un cadeau du ciel mais de ma demoiselle
Sache Sacha
Que dans ma tchatche cha cha
J'apprends les pas
Les premiers pas d'papa
Quand tu as posé pied sur terre
Adieu lune et tête en l'air
J'ai pris conscience
De donner cinq sens à mon existence
Sache Sacha
Que dans ma tchatche cha cha
J'apprends les pas
Les premiers pas d'papa
Les nuits chantent fort comme autrefois
Mais la cour et la fête ont changé de roi
Chaque jour, une page du petit prince
Se tourne pour toujours, mon cœur se pince
Sache Sacha
Que dans ma tchatche cha cha
J'apprends les pas
Les premiers pas d'papa
|
||||
2. |
Drôle de printemps
03:11
|
|||
On a fermé à clé
Champ de mars et de blé
L'humain a disparu
Des jardins et des rues
Pigeon des villes vole
Alouette grisolle
On a laissé la place
Au chant du vent qui passe
Drôle de printemps
Sans laisser nos empreintes
Drôle de printemps
Sur la Terre qu'on emprunte
Dans la maison-caverne
Où ma tribu hiberne
On part à la cueillette
De l'instant qui s'y prête
Dessiner sur les feuilles
Qu'on relie en recueil
Témoin du temps passé
À voir les petits pousser
Refrain
On attend de fleurir
De nos plus beaux fous rires
Les terrasses et les gares
Les collines et les squares
Soyez prêts au retour
Des enfants dans les cours
Des petits verres de blancs
Et de l'amour sur les bancs
Refrain
|
||||
3. |
Comme au début
03:38
|
|||
Dans le champ de fraises
Qui recouvrait sa bouche
J'ai cueilli le fruit rouge braise
Couche après couche
Dans le bois sauvage
Qui peuplait son regard
J'ai perdu le nord et mon âge
Soir après soir
Le temps se rit de
Nos tempes qui se rident
Si mon corps diminue,
Pour elle, mon cœur bat comme au début
Sur sa nappe de miel,
Ventre au goût de sucre glace
Il y a les traces de ficelles
D'anges qui passent
Sur ses deux collines
Seins aux teintes de sable chaud
Il y a les empreintes câlines
D'enfants aux yeux clos
Le temps se rit de
Nos tempes qui se rident
Si mon corps diminue,
Pour elle, mon cœur bat comme au début
Je sais les pépites
Grains de beauté chocolats
Sa constellation d’Aphrodite
Sur le bout des doigts
Le temps se rit de
Nos tempes qui se rident
Si mon corps diminue,
Pour elle, mon cœur bat comme au début
|
||||
4. |
Adieu la ville
03:56
|
|||
Les feux électriques
Soufflent sur les bougies du ciel
Où sont les étoiles ?
Où sont les étoiles ?
Les tours de miroirs
Masquent les écrits des nuages
Où est l'horizon ?
Où est l'horizon ?
L'air est parfumé d'une essence
Essence de métal de métal
Les troupeaux de fumées gouvernent
Écrasant l'odeur de la terre
Adieu la ville adieu goudron
Je suis lassé de tes courbes
Pâles et glaciales
Adieu la ville adieu goudron
Je pars manger des couleurs
Et boire le ciel adieu
Adieu
L'arbre aux chants d'oiseaux
Ne siffle plus il est couvert
De sable anthracite
De sable anthracite
Les roues noires singent
Le roulis d'un fleuve sans eau
Rengaine éreintante
Rengaine éreintante
Des silhouettes éteintes à l'air libre
Piétinent rincés par la foule
Secouées cognées harassées
Comme du bois mort sur la mer
Adieu la ville adieu goudron
Je suis lassé de tes courbes
Pâles et glaciales
Adieu la ville adieu goudron
Je pars manger des couleurs
Et boire le ciel adieu
Adieu
Adieu cité, cité bâtie de sable
Tes vêtements de bitume sont macabres triste béton
Adieu triste béton
Tu ne supportes plus l'impur
Le peuple des amibes t'effraie
Tu laves laves laves et laves ta peau
Adieu triste béton
Adieu ville debout ville raide
Tu es trop haute tu es trop grande
Tu ne nous regarde plus alors adieu
Adieu la ville adieu goudron
Je suis lassé de tes courbes
Pâles et glaciales
Adieu la ville adieu goudron
Je pars manger des couleurs
Et boire le ciel adieu
Adieu
|
||||
5. |
Son temps
03:03
|
|||
Il galope tant qu'il peut galoper
Derrière la trotteuse brûlant d’attraper
Minutes perdues secondes cachées
Instants qu'il refuse de laisser passer
Grâce aux trois aiguilles de sa calculette
Il parle du temps en gain et en perte
Les yeux rivés sur le décompte lent
Et féroce du dépôt de bilan
À vouloir remplir et remplir son temps
On devient absent absent du présent
Comment résister aux plats séduisants
À l'époque des désirs abondants
Sa bouche dévore le menu entier
Sans même penser à le déguster
Ses journées ressemblent à des verres vides
Qu'il inonde quel que soit le liquide
Ainsi il boit et gonfle son siphon
Sous peine de voir un reflet au fond
À vouloir remplir et remplir son temps
On devient absent absent du présent
|
||||
6. |
||||
Tu aimes errer dans le malheur
Te ronger comme un ruminant
Tu râles tu râles tu râles beau râleur
Qui écoute ses plaintes en s’en plaignant
Elle tourne entêtante
La complainte des malheureux
Tu la maudis mais tu chantes
La complainte des malheureux
Tu n’entends pas à trop grogner
Le temps parler sans s’arrêter
Te dire te dire te dire de lorgner
La beauté silencieuse à tes côtés
Tu es assis parmi l’audience
Et tu siffles ta propre pièce
Lève-toi lève-toi lève-toi joue et danse
Écris une œuvre qui te tienne en liesse
Elle tourne entêtante
La complainte des malheureux
Tu la maudis mais tu chantes
La complainte des malheureux
|
Bazar et Bémols Paris, France
Quartet de chanson française multifruits produite à huit mains et chantée à trois voix. C’est fin, c’est frais et ça revitalise.
Streaming and Download help
If you like Bazar et Bémols, you may also like:
Bandcamp Daily your guide to the world of Bandcamp